Comprendre le secteur bancaire
Comprendre le secteur bancaire
Les chiffres clés : 99% des français ont un compte bancaire / 340 banques – 36519 agences / 2,3 c’est la contribution des banques à la valeur ajoutée totale en France / 5 banques françaises parmi les 10 plus grandes banques de la zone euro / 35% des crédits immobiliers passent par un courtier. Dans l’Hexagone, les courtiers représentaient 15 % de la distribution des crédits immobiliers en 2006.
Pourquoi faire appel à un courtier ?
Alors que certaines banques aimeraient se passer des courtiers, OpinionWay a interrogé les Français sur leur relation avec ces intermédiaires en crédit immobilier. Globalement, 37 % des Français ont eu recours à un courtier pour leur crédit immobilier, un chiffre en hausse de 8 points depuis 2015 et qui monte même à 67 % chez les 18-34 ans ! Plus intéressant encore, parmi ceux qui ont acheté un bien immobilier ces 3 dernières années, quel que soit leur âge, 52 % des Français déclarent avoir eu recours à un courtier en crédit immobilier, un record ! Leurs motivations : essentiellement obtenir un taux plus avantageux (54 % des réponses), être accompagné dans toutes les démarches (31 %) et gagner du temps (25 %).
65 % Français ont déjà acheté un bien immobilier et 1 sur 3 rembourse un crédit immobilier
Selon un sondage OpinionWay pour Vousfinancer, 65 % des Français ont déjà acheté un bien immobilier, avec des différences selon les classes d’âge et les revenus. Chez les 25-34 ans ils sont 46 %, 73 % chez les 50-64 ans et 76 % chez les CSP +. Si l’on effectue un focus sur ces trois dernières années, particulièrement dynamiques en termes de transactions immobilières, 19 % des Français déclarent avoir acheté un bien immobilier, soit 1 sur 5 !
Au total, 31% des Français ont actuellement un crédit immobilier en cours. Ce chiffre est stable par rapport à aux vagues précédentes de ce sondage qui avait été effectuées en 2018 et 2015 même si ceux qui possèdent un crédit sont de plus en plus jeunes. Les personnes âgées de 65 ans et plus sont moins nombreuses à rembourser un crédit (11 % des emprunteurs, -9 points/2015), alors la part des personnes âgées entre 35 et 49 ans progressent fortement ces dernières années (+8 points par rapport à 2015). 53 % des Français âgés de 35 à 49 ans et 48 % des CSP + – cœurs de cible des courtiers – ont actuellement un crédit immobilier en cours.
37 % des Français ont eu recours à un courtier pour souscrire leur prêt immobilier (+ 8 points) mais 52 % de ceux qui ont acheté ces 3 dernières années (entre 2017 et 2019)
Parmi les personnes possédant un crédit immobilier, 37 % ont fait appel à un courtier, un chiffre en augmentation de 2 points en 2019 par rapport en 2018 et de 8 points par rapport à 2015 confortant l’idée d’une hausse de la part de marché des courtiers ces dernières années…
L’un des résultats les plus remarquables est la progression du recours à un courtier des personnes âgées de 18 à 34 ans. 67 % déclarent être passés par un courtier alors qu’ils n’étaient que 61 % en 2018 et 40 % en 2015 (+27 points en 4 ans). A noter : les femmes ont davantage recours à un courtier que les hommes (45 % contre 27 % des hommes). De même, la part des CSP + ayant recours à un courtier a fortement augmenté, passant de 28 % en 2015 à 41 % d’entre eux ! C’est en Ile-de-France que les emprunteurs font le plus appel à un courtier. Ils sont 46 %, soit 10 points de plus que la moyenne française et 10 points de plus qu’en 2015 (36 %)…
Cette année, conscients de l’évolution relativement récente de la part de marché des courtiers, nous avons voulu recentrer le sondage sur les achats des Français ces 3 dernières années, record en termes de transactions immobilières.
Parmi ceux qui ont acheté entre 2017 et 2019, 52 % déclarent avoir fait appel à un courtier en crédit immobilier, soit plus d’un Français sur 2 !
« Les résultats de ce sondage sont éloquents ! Il conforte le sentiment que nous avions que la part de marché des courtiers a progressé depuis quelques années et encore plus ces 3 derniers années. Un Français sur 2 est passé par un courtier pour son crédit immobilier et près de 70 % des jeunes de moins de 35 ans ! Les consommateurs ont clairement la volonté de mettre en concurrence les banques, et d’avoir affaire à un tiers de confiance qui va les accompagner à toutes les étapes de leur projet immobilier.
Par ailleurs, l’agence de courtage reste le lieu privilégié de la conclusion des contrats. Les Français qui ont eu recours à un courtier ont majoritairement été reçus dans une agence physique. Au total, 29 % des Français ont eu recours à un courtier en agence (+ 2 points/2018) et 8 % via le site internet d’un courtier. A cela peut s’ajouter les 10 % de Français qui sont passés en direct par leur banque mais ont pris des informations sur le site d’un courtier. Et si les jeunes de moins de 35 ans font davantage appel à un courtier que la moyenne des Français (67 % d’entre eux pour rappel) 48 % déclarent avoir fait le choix d’aller en agence de courtage (19 % via un courtier en ligne).
Des taux plus avantageux et un gain de temps en passant par un courtier selon les Français
Les Français qui ont recours à un courtier le font toujours principalement pour des raisons financières : 54 % d’entre eux cherchent à obtenir le taux d’intérêt le plus avantageux, 31 % veulent être accompagnés dans l’ensemble de leurs démarches et 25 % souhaitent gagner du temps.
Mais si la recherche d’un taux plus bas demeure la principale motivation pour faire appel à un courtier, cette raison est en baisse par rapport à la première vague du sondage en 2015 (- 5 points) alors que la recherche d’un « accompagnement dans les démarches » progresse pour se classer 2ème position (+ 14 points par rapport à 2015). Il faut également souligner une montée en puissance des autres justifications, notamment la « volonté d’être de s’adresser à un expert » (19 % + 4 points en 1 an) et « à un interlocuteur unique » (18 % + 6 points en 1 an). Ainsi, les emprunteurs font aussi appel à un courtier pour obtenir une prestation de conseil et un accompagnement.
Méthodologie : Sondage OpinionWay réalisé les 16 et 17 janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1017 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Focus sur le marché du courtage dans les autres pays
Royaume-Uni, le pays précurseur :
Grâce à son développement précoce dans les années 1970, le Royaume-Uni est le pays dont l’activité de courtage en crédits est la plus développée et réglementée en Europe. Les « Mortgage brokers », intermédiaires en crédits immobiliers britanniques, ont une relation très forte avec les établissements bancaires, rendant ainsi leur rôle quasi-incontournable dans le secteur britannique de la distribution de crédits. L’activité est réglementée depuis 1997. Impact de la transposition de la Directive MCD : élargissement de la réglementation à deux autres types de crédits immobiliers : l’investissement locatif et le crédit assorti d’une hypothèque. Part de marché : Entre 70 et 80 % Rémunération : La plupart des courtiers sont rémunérés par des commissions de leurs partenaires bancaires. La rémunération par honoraires facturés au client est moins répandue et est généralement comprise entre 0,5 % et 1,5 % du montant total du prêt négocié. Autorité de régulation : Financial Service Authority (FSA) Association professionnelle : Association of Mortgage Intermediaries (AMI).
Belgique, une structuration progressive du marché Ces dernières années le secteur se structure progressivement sur le modèle du courtage en assurances. C’est la Directive MCD qui a impulsé la structuration de ce marché, avec la création du registre des intermédiaires de crédit hypothécaire en 2015 et la loi du 22 avril 2016 encadrant l’activité des courtiers. Caractéristiques du marché : l’activité d’intermédiation de crédit est principalement exercée par des opérateurs indépendants. Il s’agit souvent de petites structures indépendantes qui pratiquent le courtage en crédit immobilier à titre accessoire, en parallèle d’autres services (courtage en assurance, gestion de patrimoine…). Il existe trois catégories d’intermédiaires en crédit hypothécaire de droit belge, à savoir les courtiers en crédit (indépendants), les agents liés (à un organisme prêteur) et les sous-agents (qui dépendent d’un agent lié). Ces catégories sont exclusives. Part de marché : 15 à 20 % Principaux acteurs : Immotheker, FINB Autorité de régulation : Autorité des services et marchés financiers (FSMA).
Portugal, une activité émergente L’activité d’intermédiation en crédit immobilier a commencé à émerger ces dernières années, mais est encore assez peu connue des particuliers. Cette activité dispose d’un cadre réglementaire depuis le 1er janvier 2018 seulement et le Portugal est l’un des pays qui a encadré le courtage en crédits le plus tardivement. La définition de ce cadre réglementaire a entrainé une véritable impulsion, puisque 658 demandes d’enregistrement ont été inscrites au 1er semestre 2018. Caractéristiques du marché : Il existe 3 catégories d’intermédiaires en crédit : l’intermédiaire de crédit contractuellement lié, l’intermédiaire en crédit à titre accessoire et le courtier en crédit indépendant. Ces catégories sont exclusives. En 2018, sur l’ensemble des courtiers on estime à 76 % étant des intermédiaires en crédit à titre accessoire et 20 % des intermédiaires contractuellement lié. Part de marché : 15 % Rémunération : Depuis le 1er janvier 2018, les intermédiaires sont rémunérés par les créanciers dans la situation où un contrat les lie. Le client rémunère néanmoins le courtier lorsqu’il n’est pas contractuellement lié à un créancier. Principaux acteurs : Malgré le développement d’un cadre réglementaire, le marché portugais reste fermé et il existe très peu d’acteurs spécialisés uniquement dans le courtage en crédit. Il existe toutefois un réseau d’agences qui réalise de l’intermédiation en crédit, BIZ. Pour l’heure celui-ci est le principal opérateur présent sur le territoire portugais. Autorité de régulation : La Banque du Portugal.