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    Sondage du marché des IOBSP sur les causes des refus de crédits

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    Sondage du marché des IOBSP sur les causes des refus de crédits

    04/05/2023 jeremy lachiver 1561 Aucun commentaire

    Afin de prendre connaissance de la teneur de la conjoncture actuelle sur la profession d’IOBSP, plusieurs associations professionnelles (AFIB, APIC, ANACOFI, CNCGP, La Compagnie des CGP), ont mandaté la société de sondage OPINION SYSTEM pour effectuer un sondage interassociations auprès de leurs adhérents afin de collecter leurs retours sur les motifs des refus de crédits. Le sondage a été réalisé pendant le mois de juillet 2022.

    Cette enquête a pour objectif de mesurer la situation actuelle de l’activité des IOBSP au regard des contraintes structurelles ou conjoncturelles, des marchés du crédit immobilier et du regroupement de crédits intermédiés. Ces données factuelles permettent de se faire une idée sur les freins rencontrés mais aussi permettra aux associations professionnelles de poursuivre leurs démarches auprès d’instances de régulation.

    Sur quelles questions le sondage nous apporte-t-il des réponses ? 

    Le rapport rendu par Opinion System met en avant des résultats intéressants appliqués à sept questions :

    1.Quel est le taux de refus sur vos dossiers depuis le 1er janvier 2022 ?

    2.Quelles en sont les raisons principales ?

    3. Les banques vous demandent-elles de baisser vos honoraires pour faire baisser le TAEG et ne pas dépasser le taux d’usure ?

    4.Quelles sont les raisons invoquées par les banques pour ne pas prendre en charge votre dossier ?

    5.Quelle destination des financements est la plus touchée par les dossiers refusés pour cause de taux d’usure ?

    6.Quel profil des emprunteurs est le plus touché par les dossiers refusés pour cause de taux d’usure ?

    7. Connaissez-vous une baisse du nombre de demandes de prêt depuis le 1er janvier 2022 ?

    Plus de 1470 professionnels exerçant entre autre l’activité d’IOBSP ont répondu au sondage.

    Quelles sont les réponses prépondérantes ? 

    Sur la première question, relative au taux de refus des dossiers par les banques, la majorité (45% représentant 651 personnes sur 1470) pont répondu que ce taux est approximativement de 20 à 30%, sur la période allant du 1er janvier 2022 jusqu’au moment de réalisation du sondage en juillet de la même année.

     

    Sur la deuxième question, il était question d’en connaitre les raisons. Les professionnels ont répondu en classant dans les deux premiers résultats, qui semble prépondérant, tout d’abord le taux d’usure dictée par la Banque de France (35.86%) puis vient les normes d’encadrement du crédit prônés par le Haut Conseil de Stabilité Financière (31,03%). C’est résultats démontrent bien que le marché n’est pas ralentie ou freiné par la fermeture des services de prescriptions bancaires (retenu que pour 14,89%) ou encore du fait de délais de traitement ou de prise en charge des dossiers (12,25%).

     

    Sur la troisième question, il était question de vérifier si les banques sollicitent les intermédiaires afin de diminuer le TAEG des crédits en leur demandant de baisser le montant de leurs honoraires. A cette question, environ 43% des sondés soit 614 professionnels ont répondu que cette demande est souvent prononcée. La deuxième réponse la plus fréquente apportée par 410 sondés se traduit par une demande ponctuelle des banques en ce sens.

     

    Sur la quatrième question, visant les raisons pour lesquelles les banques ne prennent pas en charge les dossiers adressés par les professionnels intermédiaires, à l’instar de la deuxième question, le taux d’usure est en tête avec un pourcentage de réponse bien supérieur aux autres choix possibles (39% du total soit 1206 réponses sur 3 073 retenues). Un étonnement est également à soulever, parmi les 4 réponses possibles : taux d’usure, emprunteur hors critère, l’absence de convention et le fait que le dossier est apporté par un courtier, cette dernière proposition a retenu 15% du total des réponses apportées soit 467 /3 073 réponses

     

    Sur la cinquième question, il s’agit ici de savoir à quelles fins le financement demandé est refusé pour cause du taux d’usure. La prépondérance des réponses intéresse les demandes de crédit RP (résidence principale) avec plus de 71% de réponse (1018 réponses sur 1470), ce qui est, semble-t-il énorme pour l’échantillonnage retenu.

     

    Sur la sixième question, la majorité des professionnels mettent en avant que ce sont des emprunteur d’une tranche d’âge intermédiaire qui ne sont pas primo-accédant (30-55 ans) qui subissent le plus de refus pour cause de taux d’usure

     

    Sur la dernière question, qui est assez rassurante, il semble que plus de 56% des sondés déclarent que la baisse du nombre de demandes de prêts n’a que peu baissée depuis le 1er janvier 2022 (entre 0% et 25% de baisse). D’un autre côté ce premier résultat est à tempérer par le fait que plus de 30% des sondés ont potentiellement vécu une baisse du nombre de demande de prêt allant jusqu’à 50%, ce ce qu’il en était au 1er janvier 2022. Afin de se faire une idée plus claire est assurée du dynamisme du secteur sur les deux premiers trimestres de l’année 2022, cette dernière question aurait eu le mérite de se scinder pour obtenir des chiffres plus précis.

    Quelle synthèse pouvons nous retirer de ces réponses ? 

    Au vu de ces résultats, plusieurs affirmations générales nous heurtent. En effet, le taux d’usure est le principal fautif semble-t-il des causes de refus et viserait les ménages dans la tranche d’âge moyenne, qui semble-t-il détiennent largement les capacités nécessaires pour bénéficier d’un emprunt et le rembourser. La mesure transitoire proclamée par le ministre de l’économie sur le lissage du taux d’usure a donc été la bienvenue pour le secteur des IOBSP, sans nul doute.

    Une seconde attention doit être apportée au résultats expliquant que le refus des dossiers provient également du fait que les personnes qui les soumettent sont des professionnels du crédit et non des clients particuliers (pour une minorité des sondés) et qui subissent des demandes de réduction d’honoraires pour diminuer le TAEG (souvent pour la majorité des sondés). Il semble que le problème aient de multiples causes : conjoncturelle mais également pratiques.

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